COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Un fonctionnaire de la mairie de Paris d’origine maghrébine, reconnu travailleur handicapé, est sous le coup d’une procédure de licenciement pour avoir dénoncé le racisme et la discrimination dont il a fait l’objet de la part de son supérieur hiérarchique. Voir l’investigation du CJL à ce sujet.

Son harceleur, un sympathisant d’extrême droite et militant identitaire assumé, serait, selon nos sources, pressenti pour diriger la future police municipale qu’Anne Hidalgo envisage de créer. 

Loin d’être un cas isolé, la question des discriminations au sein de l’administration parisienne semble faire système, comme l’a démontré une enquête de l’INED diligentée par le prédécesseur d’Anne Hidalgo. 

Mais force est de constater que la maire de Paris n’a pas fait grand cas des recommandations assorties à cette étude comme en témoigne le nombre exponentiel de plaintes déposées par des agents pour harcèlements et discriminations devant le tribunal administratif.

Le CJL rappelle que la discrimination constitue un délit puni par le code pénal. 

Qu’elle soit fondée sur la couleur de peau, l’appartenance religieuse, le genre, l’appartenance syndicale, la corpulence ou encore l’orientation sexuelle, la discrimination porte gravement atteinte à l’égalité dse droits et à l’égalité des chances.

Le CJL appelle tous les syndicats à prendre au sérieux cette question trop souvent ignorée et négligée par les sections locales comme les grandes centrales.

Le CJL appelle, en outre, tous les candidats aux prochaines élections municipales à s’emparer de la question des discriminations et à s’engager à prendre les mesures nécessaires pour la faire reculer.

Une Commission Administrative Paritaire (CAP) se réunira le 25 juin pour sceller le sort de ce lanceur d’alerte qui risque d’être radié définitivement des effectifs de la fonction publique, si rien ne vient gripper la mécanique de l’arbitraire initié par la Mairie de Paris.

Le CJL reste mobilisé plus que jamais sur la question de la souffrance au travail doublée de harcèlement en raison de l’origine, du sexe, de l’appartenance religieuse ou des croyances philosophiques ou politiques. Nous invitons toute personne subissant un tel traitement à nous contacter.